Alain Crouzet & Felix Lund

Café philosophique franco-allemand

Brauchen wir eine neue Aufklärung? Avons-nous be­soin de nouvelles Lumières? – Diese Frage diskutieren Felix Lund Philosophielehrer am Emilie-Wüstenfeld-Gymnasium, und Alain Crouzet, Philosophielehrer am Lycée Antoine de Saint-Exupéry, im deutsch-fran­zösischen Dialog, moderiert von Barbara Barberon-Zimmermann. En effet, les Lumières françaises et l’Aufklärung allemande ont connu des cours et des aboutissements bien différents, les premières dé­bouchant sur la Révolution française et la seconde sur l’« idéalisme allemand ». Die Revolution hatte bekannt­lich viele Gesichter, und die deutsche Geistesgeschichte führte zu Lichtern und Finsternissen. Mais la permanente — et souvent nostalgique — référence aux Lumières et à l’Aufklärung n’a-t-elle pas aussi une fonction idéologique assez douteuse? Die Aufklärung hat uns blind gemacht und gleichsam markiert sie ei­nen Meilenstein, sozusagen einen Fixstern, den wir nicht am bestirnten Himmel missen wollen. Et n’est-ce pas aussi parce que leur combat contre l’« irration­nel », l’« arbitraire », l’« obscurantisme » et la « superstition » scellait d’abord le « Grand Renfermement » en Europe et y préparait le triomphe positiviste des sciences de la nature? Sie verhalf dem Menschen zu seiner Würde, sie ließ einen neuen Menschen entstehen, dessen endgültige Form immer noch zu bestimmen ist. Ou bien, par là, ne nous enfermons-nous pas toujours plus dans le cercle magique du nihilisme européen? Gilt das Bild des deutsch-französischen Motors eigentlich auch in der Welt des Denkens? Et les Lumières ne sont-elles pas de toute façon la meilleure grille pour mesurer ce qui distingue, aujourd’hui encore, les Français des Allemands?

Wir laden Sie ganz herzlich ein, sich unserer Diskussion anzuschließen. Même si vous « n’entendez » que partiel­lement la langue de Voltaire ou celle de Goethe, n’ayez pas peur de venir débattre avec nous sur cette époque fascinante, où, comme disait Paul Valéry, « les hommes de lettres écrivaient comme des prostituées, parce que les prostituées parlaient comme des hommes de lettres ».